ADAMO
    
      
    
      
    Dans le regard d’une femme
  
    
      
    Dans le regard d'une femme
  
J'ai traversé toutes les mers
Dans le regard d'une femme
Au fil des étés, des hivers
    
      
    J'ai vu toute la gamme
  
Des sortilèges et des mystères
Dans le regard d'une femme
D'un peu de ciel, d'un peu d'enfer
    
      
    Dans le regard d'une femme
  
Tout est écrit, ombres et lumières
Regard miroir de l'âme
Regard en fleurs, regard désert
    
      
    Regard de toutes les douceurs
  
Qui invitent à mille bonheurs
En confiance
Regards vers des lointains ailleurs
Où plane l'étrange lueur
D'une absence
    
      
    Dans le regard d'une femme
  
J'ai vu des tendresses blessées
Enfouies sous tous les drames
Des promesses que la vie a oubliées
    
      
    Dans le regard d'une femme
  
Tout est écrit, ombres et lumières
    
      
    Des certitudes de néant
  
Des solitudes de cent ans
Des regrets
Des pluies, des brumes, des frimas
Des déchirures, des combats
En secret
    
      
    Dans le regard d'une femme
  
J'ai vu des soeurs, j'ai vu des mères
Le poing levé, en larmes
Devant les fous, devant leur guerre
    
      
    Comme une biche brame
  
Pour l'enfant volé, chair de sa chair
Dans le regard d'une femme
J'ai vu tout l'amour de la terre
    
      
    Dans le regard d'une femme...
  
Tout est écrit, ombres et lumières
Dans le regard d'une femme...
    Tout est écrit, ombres et lumières
    
      
    
      
    
      
    Tombe la neige
  
    
      
    Tombe la neige
  
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon cœur s'habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L'oiseau sur la branche
Pleure le sortilège
     
    
      
    Tu ne viendras pas ce soir
  
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
     
    
      
    Tombe la neige
  
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir
Triste certitude
Le froid et l'absence
Cet odieux silence
Blanche solitude
     
    
      
    Tu ne viendras pas ce soir
  
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
    
      
    
      
    Inch’Allah
    
      
    
      
    J'ai vu l'orient dans son écrin
  
Avec la lune pour bannière
Et je comptais en un quatrain
Chanter au monde sa lumière
    
      
    Mais quand j'ai vu Jérusalem
  
Coquelicot sur un rocher
J'ai entendu un requiem
Quand sur lui je me suis penché
    
      
    Ne vois-tu pas humble chapelle
  
Toi qui murmures paix sur la terre
Que les oiseaux cachent de leurs ailes
Ces lettres de feu danger, frontière
    
      
    Le chemin mène à la fontaine
  
Tu voudrais bien remplir ton seau
Arrête-toi Marie-Madeleine
Pour eux ton corps ne vaut pas l'eau
    
      
    Inch'Allah
  
    
      
    Et l'olivier pleure son ombre
  
Sa tendre épouse, son amie
Qui repose sous les décombres
Prisonnières en terre ennemie
    
      
    Sur une épine de barbelés
  
Le papillon guette la rose
Les gens sont si écervelés
Qu'ils me répudieront si j'ose
    
      
    Dieu de l'enfer ou Dieu du ciel
  
Toi qui te trouves où bon te semble
En Palestine, en Israël
Il y a des enfants qui tremblent
    
      
    Inch'Allah
  
    
      
    Et le temps passe et rien ne change
  
Toujours la mort, toujours l'horreur
Toujours ceux que la paix dérangent
Qui veillent à ce que le monde est peur
    
      
    Mais oui j'ai vu Jérusalem
  
Coquelicot sur un rocher
J'entends toujours ce requiem
Lorsque sur lui je suis penché
    
      
    Requiem pour toutes les âmes
  
De ces enfants, ces femmes, ces hommes
Tombés des deux cotés du drame
Assez de sang, Salam, Shalom
    
      
    Inch'Allah