DABADIE, Jean-Loup
    
      
    
      
    
      
    Ma préférence
  
    
      
    Je le sais
  
Sa façon d’être à moi parfois
Vous déplait
Autour d’elle et moi le silence se fait
Mais elle est
Ma préférence à moi…
    
      
    Oui, je sais
  
Cet air d’indifférence qui est
Sa défense
Vous fait souvent offense…
    
      
    Mais quand elle est
  
Parmi mes amis de faïence
De faïence
Je sais sa défaillance…
    
      
    Je le sais
  
On ne me croit pas fidèle à
Ce qu’elle est
Et déjà vous parlez d’elle à
L’imparfait
Mais elle est
Ma préférence à moi…
    
      
    Il faut le croire
  
Moi seul je sais quand elle a froid
Ses regards
Ne regardent que moi
    
      
    Par hasard
  
Elle aime mon incertitude
Par hasard
J’aime sa solitude…
    
      
    Il faut le croire
  
Moi seul je sais quand elle a froid
Ses regards
Ne regardent que moi
    
      
    Par hasard
  
Elle aime mon incertitude
Par hasard
J’aime sa solitude…
    
      
    Je le sais
  
Sa façon d’être à moi, parfois
Vous déplaît
Autour d'elle et moi le silence se fait
Mais elle est
Elle est ma chance à moi
Ma préférence à moi
    …..
    
      
    
      
    
      
    Le temps qui reste
    
      
    
      
     Combien de temps encore
  
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
     Combien ?
    
      
    
      
     Je l'aime tant, le temps qui reste...
  
Je veux rire, courir, pleurer, parler,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer
     Je l'aime tant le temps qui reste
    
      
    
      
     Je ne sais plus où je suis né, ni quand
  
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait :
Le temps c'est comme ton pain...
     Gardes-en pour demain...
    
      
    
      
     J'ai encore du pain
  
Encore du temps, mais combien ?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
     Je l'aime tant le temps qui reste...
    
      
    
      
     Combien de temps...
  
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons ça repose,
     C'est comme le feuillage au milieu des roses...
    
      
    
      
     Combien de temps...
  
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
     D'accord ?
    
      
    
      
    
      
    Maintenant je sais
    
      
    
      
    Quand j'étais gosse, haut comme trois pommes, 
  
J'parlais bien fort pour être un homme
    J'disais, je sais, je sais, je sais, je sais 
    
      
    
      
    C'était l'début, c'était l'printemps 
  
Mais quand j'ai eu mes 18 ans
    J'ai dit, je sais, ça y est, cette fois je sais 
    
      
    
      
    Et aujourd'hui, les jours où je m'retourne 
  
J'regarde la terre où j'ai quand même fait les 100 pas
    Et je n'sais toujours pas comment elle tourne ! 
    
      
    
      
    Vers 25 ans, j'savais tout : l'amour, les roses, la vie, les sous 
  
    Tiens oui l'amour ! J'en avais fait tout le tour ! 
    
      
    
      
    Et heureusement, comme les copains, j'avais pas mangé tout mon pain : 
  
Au milieu de ma vie, j'ai encore appris.
    C'que j'ai appris, ça tient en trois, quatre mots : 
    
      
    
      
    "Le jour où quelqu'un vous aime, il fait très beau, 
  
    j'peux pas mieux dire, il fait très beau ! 
    
      
    
      
    C'est encore ce qui m'étonne dans la vie, 
  
Moi qui suis à l'automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tristesse
    Mais jamais un matin de tendresse ! 
    
      
    
      
    Toute ma jeunesse, j'ai voulu dire je sais 
  
    Seulement, plus je cherchais, et puis moins j' savais 
    
      
    
      
    Il y a 60 coups qui ont sonné à l'horloge 
  
    Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge ? 
    
      
    
      
    Maintenant je sais, je sais, je sais qu’on ne sait jamais! 
    
      
    
      
    La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses 
  
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C'est tout c'que j'sais ! Mais ça, j'le sais !
    
      
    
      
    Lettre à France
  
    
      
    Il était une fois
  
Toi et moi
N'oublie jamais ça
Toi et moi
    
      
    Depuis que je suis loin de toi
  
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi tout bas
Tu es à six heures de moi
Je suis à des années de toi
C'est ça être là-bas
La différence
C'est ce silence parfois au fond de moi
    
      
    Tu vis toujours au bord de l'eau
  
Quelquefois dans les journaux
Je te vois sur des photos et moi loin de toi
Je vis dans une boîte à musique
Électrique et fantastique
Je vis en Chimérique
La différence
C'est ce silence parfois au fond de moi
    
      
    Tu n'es pas toujours la plus belle
  
Et je te reste infidèle
Mais qui peut dire l'avenir de nos souvenirs
Oui, j'ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
L'amour c'est fait de ça
    
      
    Il était une fois
  
Toi et moi
N'oublie jamais ça
Toi et moi
    
      
    Depuis que je suis loin de toi
  
Je suis comme loin de moi
Et je pense à toi là-bas
Oui j'ai le mal de toi parfois
Même si je ne le dis pas
    Je pense à toi tout bas
    
      
    
      
    
      
    On ira tous au paradis
  
    
      
    On ira tous au paradis même moi
  
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Toutes les bonnes sœurs et tous les voleurs
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis
    
      
    On ira tous au paradis, même moi
  
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Avec les saints et les assassins
Les femmes du monde et puis les putains
On ira tous au paradis
    
      
    Ne crois pas ce que les gens disent
  
C'est ton cœur qui est la seule église
Laisse un peu de vague à ton âme
N'aie pas peur de la couleur des flammes de l'enfer
    
      
    On ira tous au paradis, même moi
  
Qu'on croie en Dieu ou qu'on n'y croie pas, on ira
Qu'on ait fait le bien ou bien Ie mal
On sera tous invités au bal
On ira tous au paradis
    
      
    On ira tous au paradis, même moi
  
Qu'on croie en Dieu ou qu'on n'y croie pas, on ira
Avec les chrétiens, avec les païens
Et même les chiens et même les requins
On ira tous au paradis
    
      
    On ira tous au paradis, même moi
  
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
Toutes les bonnes sœurs et tous les voleurs
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis
On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
    
      
    Toutes les bonnes sœurs et tous les voleurs
  
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au paradis
On ira tous au paradis, même moi
Qu'on soit béni ou qu'on soit maudit, on ira
    
      
    
      
    La chanson d’Hélène
  
    
      
    Ce soir nous sommes Septembre
    
      
    Et j'ai fermé ma chambre
    
      
    Le soleil n'y entrera plus
    
      
    Tu ne m'aimes plus
    
      
    
      
    Là haut un oiseau passe
    
      
    Comme une dédicace
    
      
    Dans le ciel...
    
      
    
      
    Pierre: 
    
      
    Je t'aimais tant Hélène
    
      
    Il faut se quitter
    
      
    Les avions partiront sans nous
    
      
    Je ne sais plus t'aimer Hélène
    
      
    
      
    Hélène
    : 
    
      
    Avant dans la maison
    
      
    J'aimais comme nous vivions
    
      
    Comme dans un dessin d'enfant
    
      
    Tu ne m'aimes plus
    
      
    
      
    Je regarde le soir
    
      
    Tomber dans les miroirs
    
      
    C'est ma vie
    
      
    
      
    Pierre:
    
      
    C'est mieux ainsi Hélène
    
      
    C'était l'amour sans amitié
    
      
    Il va falloir changer de mémoire
    
      
    Je ne t'écrirai plus Hélène
    
      
    
      
    Hélène: 
    
      
    L'histoire n'est plus à suivre
    
      
    Et j'ai fermé le livre
    
      
    Le soleil n'y entrera plus
    
      
    Tu ne m'aimes plus