DREJAC, Jean
    
      
    
      
    
      
    Un ami s'en est allé 
    
      
    
      
    Un ami s'en est allé,
  
Il a fui cette vallée de larmes
Un ami va reposer,
    Ce soir il a déposé les armes
    
      
    
      
    Faut-il se dire Adieu ?
  
Adieu.....
ou bien garder l'espoir
De se revoir sous d'autres cieux
Faut-il se dire Adieu ?
    Ou au revoir
    
      
    
      
    Un ami qu'on aimait bien est parti 
  
on ne peut rien y faire
En habit de vérité
    Un ami vient de quitter la terre
    
      
    
      
    Un ami s'en est allé,
  
    …..
    
      
    
      
    Il nous quitte en souriant
  
De comprendre enfin
Le grand mystère
En habit de vérité
     Un ami vient de quitter la terre
    
      
    
      
    
      
    Le chemin des forains
    
      
    
      
    Ils ont troué la nuit
  
D'un éclair de paillettes d'argent
Ils vont tuer l'ennui
Pour un soir dans la tête des gens
A danser sur un fil, à marcher sur les mains
Ils vont faire des tours à se briser les reins
    Les forains
    
      
    
      
    Une musique en plein vent
  
Un petit singe savant
Qui croque une noisette en rêvant
Sur l'épaule d'un vieux musicien
    Qui, lui, ne rêve de rien
    
      
    
      
    Ils ont troué la nuit
  
D'un grand rire entremêlé de pleurs
Ils ont tué l'ennui
Par l'écho de leur propre douleur
Ils ont pris la monnaie dans le creux de leurs mains
Ils ont plié bagages et repris leur chemin
    Les forains
    
      
    
      
    Leurs gestes d'enfants joyeux
  
Et leurs habits merveilleux
Pour toujours, sont gravés dans les yeux
Des badauds d'un village endormi
    Qui va rêver cette nuit
    
      
    
      
    
      
    Sous Le Ciel De Paris
  
    
      
    Sous le ciel de Paris
  
S'envole une chanson
    
      
    Elle est née d'aujourd'hui
  
Dans le coeur d'un garcon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
    
      
    Leur bonheur se construit
  
Sur un air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens quelques badauds
Puis les gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
    
      
    L'hymne d'un peuple épris
  
De sa vieille cité
Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
Du ciel d'été
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
    
      
    Il endort dans la nuit
  
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
    
      
    Viennent du monde entier
  
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
    
      
    Quand il pleut sur Paris
  
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
    
      
    Il fait gronder sur eux
  
Son tonnerr' éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
    
      
    Pour se fair' pardonner
  
Il offre un arc en ciel