SCHNEIDER, Joseph Paul
    
      
    
      
    La masse noire des sapins
  
attise l’éblouissante blancheur
où rôde l’ombre grave
des nuages migrateurs
    
      
    Aux confins d’un bleu pays
  
un rayon de soleil lentement
glisse sur l’aure versant
d’un transparant feu de glace
    
      
    Pressentiment d’étoiles
  
les mots se font traces
allumant la neige du poème
au coeur obscur du temps
    
      
    
      
    ///////////////////////////
    
      
    
      
    
      
    Quand le printemps soudain
  
se hâte vers l’été
un courant de vie enflamme les sèves
aiguise l’athmosphère bourdonnante
Un instant, tu crois, homme-dieu
sous ce soleil au plus haut
que tes épées de lumière
t’autorisent à quitter ton ombre
    
      
    Dans les saisons en marche
  
nous mûrissons des légendes
nous enfonçant dans les sentiers
qui ouvrent la forêt
nous devenons mémoire d’arbres
et nos rêves comme des oiseaux
battent des ailes au-dessus des fougère
    
      
    
      
    Il est un arbre
  
    
      
    Il est un arbre
  
qui résiste à tous les vents
c'est l'arbre d'enfance
Ses racines creusent
la terre des ancêtres
Au bord du vert
ses branches retiennent
dans son feuillage
le chuchotement de l'invisible