SOUCHON, Alain
    
      
    
      
    
      
    Foule sentimentale
    
      
    
      
    Oh la la la vie en rose 
    
      
    Le rose qu'on nous propose 
    
      
    D'avoir les quantités d'choses 
    
      
    Qui donnent envie d'autre chose 
    
      
    Aïe, on nous fait croire 
    
      
    Que le bonheur c'est d'avoir 
    
      
    De l'avoir plein nos armoires 
    
      
    Dérisions de nous dérisoires car 
    
      
    
      
    Foule sentimentale 
    
      
    On a soif d'idéal 
    
      
    Attirée par les étoiles, les voiles 
    
      
    Que des choses pas commerciales 
    
      
    Foule sentimentale 
    
      
    Il faut voir comme on nous parle 
    
      
    Comme on nous parle 
    
      
    
      
    Il se dégage 
    
      
    De ces cartons d'emballage 
    
      
    Des gens lavés, hors d'usage 
    
      
    Et tristes et sans aucun avantage 
    
      
    On nous inflige 
    
      
    Des désirs qui nous affligent 
    
      
    On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né 
    
      
    Pour des cons alors qu'on est
  
    Des 
    
      
    
      
    Foules sentimentales 
    
      
    Avec soif d'idéal 
    
      
    Attirées par les étoiles, les voiles 
    
      
    Que des choses pas commerciales 
    
      
    Foule sentimentale 
    
      
    Il faut voir comme on nous parle 
    
      
    Comme on nous parle 
    
      
    
      
    On nous Claudia Schiffer 
    
      
    On nous Paul-Loup-Sulitzer 
    
      
    Oh le mal qu'on peut nous faire 
    
      
    Et qui ravagea la moukère 
    
      
    Du ciel dévale 
    
      
    Un désir qui nous emballe 
    
      
    Pour demain nos enfants pâles 
    
      
    Un mieux, un rêve, un cheval 
    
      
    
      
    Foule sentimentale 
    
      
    On a soif d'idéal 
    
      
    Attirée par les étoiles, les voiles 
    
      
    Que des choses pas commerciales 
    
      
    Foule sentimentale 
    
      
    Il faut voir comme on nous parle 
    
      
    Comme on nous parle 
  
    
      
    
      
    Presque
  
    
      
    A Lille, sur la Grand’Place
    
      
    Par un jeu subtil de glaces
  
J'avais son profil de face
Elle a glissé l'argent sous la tasse
S'est levée, je l'ai perdue
J'aurais dû
    
      
    C'est presque toi, presque moi, ces amoureux dans la cour
  
C'est presque nous, presque vous, c'est presque l'amour
C'est presque toi, presque moi
    
      
    On a presque poussé la porte
  
Presque passé sous le porche
Et puis dans la cour fleurie
Le mot qu'elle a dit
    
      
    Sur sa joue j'ai posé mon index
  
Elle a glissé sa main sous ma veste
Un peu plus et là tous les deux,
Tous les deux
    
      
    C'est presque toi, presque moi, ces amoureux dans la cour
  
…..
    
      
    Je t'ai presque écrit ce matin
  
Presque pris mon courage à deux mains
Te dire qu'à Lille sur la Grand’Place
J'avais ton profile de face
    
      
    C'est presque toi, presque moi, ces amoureux dans la cour
  
    
      
    
      
    Le baiser
  
    
      
    Je chante un baiser
  
Je chante un baiser osé
Sur mes lèvres déposé
Par une inconnue que j'ai croisée
Je chante un baiser
    
      
    Marchant dans la brume
  
Le cœur démoli par une
Sur le chemin des dunes
La plage de Malo Bray-Dunes
    
      
    La mer du Nord en hiver
  
Sortait ses éléphants gris-vert
Des Adamo passaient bien couverts
Donnant à la plage son caractère
Naïf et sincère
    
      
    Le vent de Belgique
  
Transportait de la musique
Des flonflons à la française
De fancy-fair à la fraise
    
      
    Elle s'est avancée
  
Rien n'avait été organisé
Autour de moi elle a mis ses bras croisés
Et ses yeux se sont fermés, fermés
    
      
    Jugez ma fortune
  
Sous l'écharpe, les boucles brunes
C'est vrai qu'en blonde, j'ai des lacunes
En blonde, j'ai des lacunes
    
      
    Oh, le grand air
  
Tournez le vent, la dune à l'envers
Tournez le ciel et tournez la terre
Tournez, tournez le grand air
    
      
    La Belgique locale
  
Envoyait son ambiance musicale
Ce flonflon à la française
De fancy-fair à la fraise
    
      
    Oh, toi qui a mis
  
Sur ma langue ta langue amie
Et dans mon cœur un décalcomanie
Marqué "liberté, liberté, chérie"
    
      
    Oh, je donne au départ
  
Pour ce moment, délicieux hasard
Adamo, MC Solaar
Oh, tous les milliards de dollars
    
      
    Le vent de Belgique
  
Transportait de la musique
Des flonflons à la française
De fancy-fair à la fraise
    
      
    Si tout est moyen
  
Si la vie est un film de rien
Ce passage-là était vraiment bien
Ce passage-là était bien
    
      
    Elle est repartie
  
Un air lassé de reine alanguie
Sur la digue, un petit point parti
Dans l'Audi de son mari
    
      
    Ah, son mari
  
Je chante un baiser
Je chante un baiser osé
Sur mes lèvres déposé
Par une inconnue que j'ai croisée